La dernière aridification et l'établissement des conditions actuelles



Carte de répartition des plus anciennes sépultures de bovinés dans la moitié nord de l'Afrique.
Dates calendaires calibrées (av. J.-C.).

Les prémisses de l'Aride post-néolithique, qui se manifestèrent dès 5000 BP, n'ont pu qu'inquiéter les populations du Sahara central, et ce n'est sans doute pas par hasard si c'est précisément à ce moment-là que les structures lithiques funéraires jusqu'alors strictement réservées à l'inhumation rituelle des bovins commencent aussi à servir de sépulture pour certaines personnes, sans doute de haut rang: le plus ancien tumulus funéraire à restes humains connu au Fezzân, fouillé à I-n-Habeter au Messak, a été daté de 5071 ± 91 bp (Di Lernia & Manzi 2002: 5). Cet important changement de fonction des monuments lithiques, d'abord utilisés pour inhumer des bovins, puis servant de sépulture à certains humains, s'atteste en d'autres lieux du Sahara: en Egypte où des sépultures de bovinés se trouvent à Nabta Playa vers 6480 ± 270 bp (Wendorf, Schild et al. 2002: 469), et en Aïr, où les types les plus anciens ont livré des animaux domestiques et où la plus ancienne sépulture humaine mégalithique date de 5360 ± 200 bp (Paris 1997: 59, 2000).