L'introduction du palmier-dattier, puis celle du dromadaire, contribuent à construire l'image actuelle du Sahara
Durant le IVe millénaire, le mégalithisme se répand au Fezzân méridional, selon un mouvement qui coïncide avec une phase d'assèchement accru. De vastes nécropoles apparaissent bientôt, marquant, vers 3000 bp, le début de la période Garamante (Di Lernia & Manzi 2002). La vie était toujours possible au Sahara, mais à condition de rester près des lieux où l'eau était toujours disponible en surface (ou près de la surface). Des noyaux de dattes témoignant d'une offrande de ces fruits, faite dans des sépultures du Tanezzuft (Fezzân sud-occidental) durant la seconde moitié du IVe millénaire bp, marquent un important jalon dans la diffusion du palmier-dattier (Phœnix dactylofera L.) au Sahara (Di Lernia & Manzi 2002: 174). La technique d'irrigation par foggârat fut introduite d'Egypte au Sahara central dans la seconde moitié du premier millénaire avant notre ère, permettant une meilleure adaptation aux conditions désormais extrêmement arides (Mattingly 2003 : 265).