Archéologie biblique: "il
était une foi"'
01/08/2006 08:58 Filed in:
Préhistorêves
Emmanuel
Anati est responsable d'un site web résumant "vingt
années de recherches en archéologie biblique à Har
Karkom". Il y affirme avoir découvert que le mont
Sinaï de la Bible se trouverait en réalité dans le
désert du Neguev…
Emmanuel
Anati est responsable d'un site web résumant "vingt
années de recherches en archéologie biblique à Har
Karkom" (Har Karkom, 20 years of biblical
archaeology by Emmanuel
Anati). Il y
affirme avoir découvert que le mont Sinaï de la
Bible se trouverait en réalité dans le désert du
Neguev.
L'argument
se base en partie sur la découverte, dans un tumulus
non daté comme on en connaît des dizaines de milliers
dans les déserts, d'une pierre blanche en forme de
demi-cercle (visible au centre sur la photo
ci-contre). Pour le fouilleur, qui cite la Genèse
(31.43-54) à l'occasion de cette trouvaille, ce
tumulus serait donc dédié à la lune, et plus
précisément à un dieu lunaire, qui ne saurait être
que le dieu Sin. Il en résulte que la montagne où se
trouve le site est un "mont de Sin", c'est-à-dire le
Sinaï, CQFD. Aussi, lorque, sur la même montagne, il
trouve un caillou portant les gravures de deux
scorpions, d'un lézard et de six serpents, il
s'empresse de rapprocher ces gravures d'un passage du
Deutéronome (8.14-15), qui mentionne "le pays des
serpents brûlants, des scorpions et de la
soif".
Sur un
autre bloc (photo ci-contre), trouvé sur le site 32
de Har Karkom, le même auteur reconnaît un "bâton"
muni de "cornes qui indiquent l'énergie ou le
pouvoir", ainsi qu'un "idéogramme" (en forme de "U",
à sa gauche) qui signifierait "la transformation ou
le changement", alors que les points qui
l'accompagnent connoteraient l'action de "faire".
Comme un "serpent" se trouve à droite de cet
ensemble, toute cette gravure -- nous révèle Anati --
"commémore probablement l'histoire d'un bâton de
pouvoir qui se transforma en serpent". Emmanuel Anati
est probablement la seule personne au monde à
prétendre pouvoir lire tout de go, "à pierre
ouverte", des gravures rupestres remontant à l'Âge du
Bronze, et cela forcerait l'admiration, si seulement
cela résultait d'autre chose que d'intuitions
discutables. Quiconque tenterait le même exercice sur
des sites rupestres ordinaires se discréditerait
auprès des archéologues mais, s'agissant des rapports
entre Bible et archéologie, il semble que le sens
critique de certains soit suspendu. Emmanuel Anati
n'a-t-il pas été jusqu'à reconnaître les "Tables de
la Loi" dans une des gravures schématiques de Har
Karkom?
Pour voir
le reste de ses interprétations et lectures,
consulter le site www.harkarkom.com, où l'on verra de
magnifiques exemples de "pierres figures"
parfaitement naturelles, mais qui pour Anati seraient
des représentations animales ou humaines.